Je désespérais que ce jour arrive mais il faut croire que rien n’est impossible.
J’estime que la politique sanitaire de notre Président fut un échec cuisant, pire, je dirais que les décisions prises ont toutes été à l’opposé de ce qu’elles auraient dû être. Alors j’entends d’ici les arguments du style « Je n’aurais pas aimé être à sa place » ou « c’est inédit cette situation » ou encore « C’est difficile de prendre de telles décisions ». Mais justement, la fonction oblige à prendre des décisions difficiles, c’est justement pour cela que nous élisons un chef d’État. Vous imaginez le Général de Gaulle se plaindre des décisions à prendre pendant la Seconde Guerre ou bien celle d’Algérie ?
Je ne pense pas que ce soit un problème de fonction difficile mais bien un costume qui est trop grand pour qui n’a pas la carrure.
Bref, Après quatre ans de mauvaises décisions en ce qui concerne le système de santé, dont un an et demi de covid-19, je me suis étonné de lui donner raison… une fois n’est pas coutume.
Le lundi 12 juillet, c’est le cours magistral, celui où les français reçoivent leur leçon de la part du grand Professeur. J’ai été mauvais élève et j’ai préféré une bande dessinée suivi d’un livre sur la géologie de ma région.
Ce mardi matin, je prends connaissance des dernières informations relatives à la politique vaccinale. Il semblerait, à ma grande surprise, qu’une décision soit intéressante. Comme quoi, même une pendule cassée donne l’heure juste deux fois par jour. En plus d’être un fait d’actualité, la décision de notre Président est passionnante sur un plan sociétal.
Depuis janvier et le début de la campagne vaccinale, le choix était laissé aux citoyens de se faire vacciner ou non. La vaccination a de cela d’intéressant qu’elle présente deux composantes. La première se trouve être la protection individuelle. Une fois vacciné, nous nous assurons de limiter les dégâts personnels en cas de contact avec le virus mais l’intérêt peut également être collectif. Si le premier versant fait appel à nos pulsions primaires et égoïstes pour protéger nos petites fesses, la deuxième implique un geste citoyen. C’est là-dessus que le gouvernement avait parié.
Malheureusement, une partie de la population a montré qu’elle devait être gouvernée à la dure. Faisant fi des problèmes de leur concitoyens, des personnes oublient que leur liberté s’arrête là où commence celle des autres. La liberté, ce n’est pas le droit de faire courir un risque à son prochain. N’étant pas sous régime anarchiste, le peuple se doit d’avancer dans le même sens.
Ainsi, la couverture vaccinale étant insuffisante, des choix de protection collective ont dû être pris.
Il s’offrait la possibilité d’obliger les français à se faire immuniser artificiellement. C’est déjà le cas pour certains vaccins réalisés dans l’enfance, il suffisait d’élargir avec un vaccin de plus, à la différence que le virus est actif et en période épidémique ce qui le rend encore plus licite. Il s’agit d’avancées sanitaires importantes pour un bénéfice collectif. Ce choix n’a pas été retenu.
C’est ainsi que notre Jupiter s’est montré plus fin que cela. Plutôt que de réveiller les grands penseurs dont la formation de cinq minutes sur Wikipédia assure une expertise précise permettant de crier à la dictature, le choix politique sera de laisser la liberté aux citoyens de ne pas se faire vacciner, par contre, ces personnes qui placent leurs intérêts personnels au-dessus du collectif ne pourrons plus participer à la vie de la cité. Il me semble que c’est la moindre des choses pour respecter les individus ayant fait l’effort.
Reste à voir combien de temps les courageux vont tenir devant l’impossibilité d’aller voir le dernier « Fast and furious » après un petit restaurant rapide.
La réponse se dessine : les RDV ont explosé sur Doctolib dès l’annonce présidentielle.
Macron a tranché et nous a renvoyé à nos responsabilités. Force est de constater que notre peuple ne peut pas encore se passer d’être gouverné et qu’il a encore grand mal à bien s’informer.
Iconographie: Twiggy surprise de Desirée Feldmann
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