top of page
Photo du rédacteurLes carnets d'Asclépios

REMIREMONT BIS

Dernière mise à jour : 8 mai



Je suis très étonné. Mais en même temps pas vraiment. Suite à ma publication « Remiremont », j’ai reçu beaucoup de retours. Pour majorité des messages de soutien mais étonnement, tous les retours négatifs que j’ai pu recevoir ont été envoyés par des personnes que je ne visais pas dans le texte. Je m’explique. Dans ce grand orchestre qu’est cet hôpital, certains jouent faux quand d’autres sont de vrais virtuoses. Le chef d’orchestre ainsi que les musiciens principaux suivent une partition médiocre. La musique qui en sort est donc de très mauvaise qualité. Pourtant, il n’en reste pas moins qu’une partie joue juste et magnifiquement. Et bien c’est eux qui m’ont dit que mon texte était honteux, dégradant, insultant. Ce qui est étonnant, c’est que ces mêmes personnes rapportaient en off tous les disfonctionnements que je cite.

Alors je viens redire ce que je disais à la fin de mon article précédent (que beaucoup n’ont pas lu jusqu’à la fin mais se sont permis un droit de réponse. Liberté d’expression n’est pas liberté d’exprimer n’importe quoi). Je reprends donc pour les inattentifs ou les exaltés :


Il y a des personnes formidables dans cet hôpital. IL Y A DES PERSONNES FORMIDABLES DANS CET HÔPITAL. Ce sont elles qui tiennent la structure avec un dévouement qui tient de l’héroïsme. Ce sont aussi ces personnes qui sont atteintes par mon texte, car elles se sacrifient et ont l’impression en me lisant que le sacrifice est vain et se faisant que je froisse leur intégrité. Je le sais, je suis passé par là, à m’user pour compenser les manques de mes consœurs et confrères. Critiquer l’hôpital, ce n’est pas vous critiquer vous. Mais je ne retire pas un mot du message précédent. En l’état actuel des choses, se faire hospitaliser à Remiremont est une perte de chance.


Alors plutôt que de vous offusquer de mon texte qui ne rapporte que des faits, plutôt que de m’écrire pour m’insulter, ayez le courage de parler à votre collègue demain, celui qui ne voit pas ses patients, celui qui refuse le transfert, celle qui bâcle son tour, celui qui envoie le patient dans le service sans cadrer son dossier, celui qui ne fait pas d’examen pour cette patiente qui se plaint de douleur thoracique, celle qui n’appelle pas l’interne, l’interne qui ne se déplace pas, le chirurgien qui ne répond pas au téléphone, la cadre qui a jeté l’éponge, l’urgentiste qui place sauvagement un patient instable, le biologiste qui applique des protocoles idiots sans réfléchir, le radiologue, bref… allez-y vraiment. Il est certain que cela s’avère plus coûteux qu’un message irréfléchi envoyé sous le coup de la colère sur un texte lu en travers.


Si vous n’avez pas encore le recul pour voir ça, si vous vous complaisez dans cette médiocrité, je vous invite à bien réfléchir à ce que vous souhaitez réellement défendre.

Posez-vous la question de la personne qui vous veux vraiment du mal.


Moi qui me bats pour le système de santé, pour des hôpitaux locaux dignes de ce nom, qui défends les soignants, qui se mouille dans cette affaire de bavures à répétition, qui suis un amoureux de la médecine et qui a écrit près de 160 textes dans ce sens, ou bien des politiques, des dirigeants, une administration, des collègues pourris qui vous culpabilisent et vous font porter le poids d’un échec dont vous n’êtes pas coupables ?

De nombreuses alertes ont été déclenchées dans cet hôpital depuis des années. On en riait en pensant que l’on placerait tout cela sous le tapis. Maintenant que la justice s’en mêle, les dossiers ressortent, et le tapis n’est plus assez grand.


On ne s’étonnera pas du fait que je n’ai reçu aucun message des agents incriminés dans les différents dossiers et qui se cachent derrière l’honneur des autres. À ceux-ci, je dirais que cela m’attriste que les gens bien vous défendent…


Après cette explication, j’engage chaque personne souhaitant poursuivre contre moi à s’armer lourdement, car je thésaurise des dossiers depuis longtemps.

Il n’y aura pas de troisième texte. Si explications il y a, elles se feront dans un tribunal ou dans une chambre ordinale. Le rendez-vous est pris.


Pour ceux qui se donnent corps et âme dans leur métier, leur vocation, qui se tuent à la tâche pour les gens, pour l’humain, alors battez-vous avec moi, car je ne suis pas votre ennemi : nous avons le même but.


Ne vous trompez pas de combat.


À bon entendeur…





Iconographie: Remiremont vue depuis l'hôpital







212 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

REMIREMONT

Commentaires


bottom of page