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Photo du rédacteurLes carnets d'Asclépios

LE COVID OU LE RETOUR AU MOYEN ÂGE DE LA MÉDECINE

Dernière mise à jour : 20 mai 2024



Le covid19, ce virus émergent a submergé la planète et fait reculer le monde médical dans ses retranchements les plus obscures. Pourtant, cette épidémie était attendue.

Je me souviens très bien de mon professeur d’histoire de la médecine lors de ma première année d'étude. Il nous expliquait qu’un jour, dans un an, dix ans ou un siècle, l’humanité aurait à faire face à une pandémie mondiale (pléonasme).

Le rationnel était simple : il y a toujours eu, de mémoire d’homme, des épidémies : peste, choléra, variole, grippe, Ebola, VIH…

De plus, les moyens de communication actuels servent d’accélérateur.s

De fait, l’Homme verrait probablement émerger un jour un virus qui, s’il est suffisamment contagieux, toucherait l’ensemble du monde.

Malgré ces connaissances, malgré les alertes récentes (grippe A (H1N1), Ebola), aucun état ne semblait avoir rangé quelque part dans un bureau un « plan pandémie ».

Ainsi, lors de l’arrivée du severe acute respiratory syndrome coronavirus deuxième du nom, SARS-coV-2 pour les intimes, tout le monde a semblé être pris au dépourvu.

Mais ce qui est intéressant c’est la réaction des systèmes médicaux. La médecine moderne, ronflante de ses connaissances, de sa technique, de sa pharmacopée et de son armurerie paraclinique n’a absolument rien su faire face à ce virus.

Difficulté pour déceler l’origine de la maladie (comme le SIDA), difficulté à calculer le taux de contagiosité puis de mortalité, à comprendre le mode de contagion, la physiopathologie, le traitement…

Nous sommes tellement habitués à contrôler des pathologies connues et enseignées tranquillement sur les bancs des facultés que nous sommes sidérés à la vue d’une pathologie mystère.

C’est comme un tennisman à qui l’on aurait appris à renvoyer la balle seulement en coup droit et qui recevrait pour la première fois de sa vie une balle sur son revers. Improvisation, décalage, stupeur, amateurisme.

Comme lors des grandes épidémies de peste, nous en venons à tâtonner, à essayer des remèdes parfois farfelus, à idolâtrer des gourous, à enfermer les gens chez eux.

Pour avoir à pratiquer la médecine dans des secteurs recevant des patients atteints du virus, la pratique de la médecine est rudimentaire et revient à ses fondamentaux : examiner, évaluer, surveiller.

Pas de test infaillible, pas de traitement, pas de vaccin. Seulement le jugement du médecin, de l’oxygène et un peu de cortisone.

On se masque, on place le patient en quarantaine et à l’image des hospices, on surveille et on attend.

Les patients sont triés (malgré ce qui est dit) et on sélectionne les candidats à la réanimation quand les autres ne pourront compter que sur leur bonne étoile.

Nous sommes bien impuissants avec nos laboratoires de pointe partout dans le monde.

Nous voilà revenus aux bases de la médecine, à essayer, tâtonner, découvrir. Le virus a su faire sortir tout le monde médical de sa zone de confort dans lequel il se sclérosait.

Je ne peux m’empêcher en cette période d’avoir une petite pensée pour mon ancêtre Louis Pasteur, chimiste de formation qui a découvert le vaccin contre la rage dans son petit laboratoire au fond du Jura…




Iconographie: Médecin durant une épidémie de peste à Rome au XVIIe siècle, gravure de Paul Fürst.







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