Dans ces châteaux-forts que sont les centres hospitaliers,
Entre le dédale de couloirs et de cages d’escaliers,
Il se trouve toujours cette pièce secrète et mystérieuse,
La salle noire des disparitions affreuses.
Le local magique ne présente ni porte, ni fenêtre,
Pas de lumière, point de renouvellement d’air,
Un sort étrange garde l’entrée de ces oubliettes,
Les seuls accès ne peuvent être que des vortex,
Des ponts secrets, trous noirs et trous de ver,
Peu importe l’explication, les faits sont là et ne peuvent être niés
Car il n’est pas un de ces manoirs qui ne possède sa pièce noire,
Celle ou se perdent les demandes de radios, les dossiers de patients, les électros et les ordos, les bons de transports et les comptes-rendus en tout genre,
Quelle que soit l’époque, quel que soit le lieu, chaque établissement connait ce phénomène mystérieux,
Celui des documents qui disparaissent, que personne ne revoit et qui finissent leur vie dans la cave aux oublis.
Iconographie: La Montagne Sainte-Victoire et le Chateau noir de Paul Cézanne
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